Le burn-out, ou épuisement professionnel est directement lié au travail. Il est désigné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme un syndrome conceptualisé résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été correctement géré. Le burn-out n’est pas considéré officiellement comme une maladie professionnelle.
Les victimes de burn-out ont tendance à sombrer dans la dépression. Des troubles de l’alimentation peuvent également surgir ainsi que des addictions à des substances pouvant être nocives pour la santé (tabac, alcool etc.)
Tout le monde peut être victime de burn-out. Les médecins ne manquent pas à l’appel : selon une étude Medscape, 51% des médecins présentent des symptômes de burn-out. Ce chiffre est en constante augmentation, avec une hausse de près de 20% en 4 ans. Face à cela, près d’un quart des médecins victimes d’épuisement professionnel envisagent d’abandonner la médecine. Chez les jeunes, cette proportion atteint 46%. Ces mêmes jeunes médecins envisagent pour la plupart (57%) de changer de spécialité médicale ou de chercher un autre emploi, toujours dans le secteur de la médecine (51%).
Les causes du burn-out chez les médecins
Dans le secteur médical, on compte aujourd’hui de nombreux facteurs qui sont à l’origine d’un développement du burn-out, le plus important de tous étant le nombre excessif d’heures de travail. D’autres éléments tout aussi importants sont responsables du développement de cet épuisement : du manque de respect des employeurs, collègues ou personnel au sentiment de n’être qu’un rouage dans le système en passant par la difficulté à s’adapter aux nouvelles recommandations.
Le manque d’évolution peut également représenter un des facteurs clés dans ce processus de burn-out, certains médecins estimant qu’une lassitude se développe dans la répétition des mêmes tâches avec une forte impression d’effectuer du surplace. De nombreux professionnels de santé estiment aussi qu’ils ne peuvent faire leur travail correctement : face au grand nombre de patients, il leur est impossible de s’impliquer pleinement dans la prévention des patients.
Concernant les médecins libéraux, une contrainte majeure s’ajoute : l’administratif. Le poids des charges administratives qui s’imposent à ce statut renforce ce mal-être professionnel. Étant donné leur statut, ces professionnels libéraux doivent s’atteler à un travail administratif qui représente une charge de travail conséquente, susceptible de pénaliser du temps de travail dédié aux soins et donc, une source conséquente de stress.
La situation sanitaire liée à la Covid-19 n’a fait qu’accentuer l’impact du burn-out sur les médecins. Selon la même étude Medscape, 63% des médecins sondés avouent que la pandémie a intensifié la sévérité du burn-out. Cette crise a d’ailleurs renforcé le facteur principal responsable de cet épuisement professionnel chez les médecins : le temps de travail excessif. En effet, la pandémie est responsable de près de 5 heures supplémentaires de travail par semaine pour les médecins hospitaliers, totalisant pour 31% des médecins sondés entre 51 et 60 heures de travail hebdomadaire.
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Reconnaître le burn-out
Les différentes phases de l’épuisement professionnel
Il est important de pouvoir prévenir le burn-out ou du moins les symptômes qui en sont liés afin de pouvoir améliorer ses conditions de travail.
Pour l’OMS, il existe trois facteurs principaux signe d’un burn-out : un manque d’énergie, un détachement et/ou des énergies négatives qui surgissent lors du travail et enfin, une diminution de l’efficacité au quotidien.
On décrit généralement 4 phases dans le processus du développement du burn-out :
- La phase d’alarme
Des tensions apparaissent telles que des troubles digestifs, des troubles du sommeil et notamment un stress progressif qui peut devenir chronique. Il faut se méfier de ces premiers signes et consulter au plus vite un spécialiste pour tenter d’inverser cette phase avant que ces symptômes se développent et s’aggravent.
- La phase de résistance
Face à ces tensions qui perdurent dans le temps, la personne atteinte peut rentrer dans une situation où elle n’aura plus conscience de son état. Le corps s’habitue, mais rien ne disparaît. Au contraire, tout s’aggrave petit à petit.
- La phase de rupture
Le corps atteint ses limites et toutes les tensions réapparaissent subitement additionnées de nouveaux facteurs tels que la dépersonnalisation, la perte de lien social, une modification du comportement, une perte d’envie etc. Dans cette phase, on reprend enfin conscience de tous les problèmes qui surviennent.
- La phase du burn-out
Le corps a envoyé des signes mais ils n’ont pas été assez écoutés. Résultat, tout s’effondre autant physiquement que moralement. La dépression arrive et il devient trop tard pour réagir. Il sera obligatoire une fois ce stade atteint de se faire aider, via un arrêt maladie qui peut durer dans le temps et pour certains, une aide psychologique sera nécessaire.
Un test pour évaluer votre degré d’épuisement
Afin de prévenir au mieux ces phases et les symptômes qui en découlent, un test a été créé. Le test d’inventaire de Burn Out de Maslach et Jackson aussi appelé test MBI est un des modèles descriptifs du burn-out. Ce questionnaire a pour objectif d’évaluer votre atteinte psychologique dans votre milieu professionnel. 22 questions sont proposées sous 3 dimensions :
- L’épuisement émotionnel
- La déshumanisation
- Le degré d’accomplissement personnel au travail
Ce test va attribuer au fil des questions, un degré de burn-out. Selon les résultats, il sera important de consulter un spécialiste, capable de vous accompagner et de vous aider face à cet épuisement professionnel.
Guérir du burn-out
Prévenir des premiers signes
Un vieil adage nous dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Cette citation s’applique également au burn-out et à ses victimes. En effet, prévenir les premiers symptômes peut aider à réduire le stress et ainsi, le risque de burn-out et cela passe par une étape cruciale : le changement.
Être en capacité de pouvoir changer son mode de vie et sa façon de travailler au quotidien peut être décisif dans le développement de cet épuisement. Apprendre à dire non, déléguer et communiquer davantage, lever le pied sur son travail, s’accorder davantage de moment pour soi, pratiquer une activité physique, etc. tant de mesures qui peuvent améliorer votre condition.
Branchet propose à ses clients un accompagnement dans les problématiques liées au burn-out et cela concerne aussi la prévention. Avec une assistance psychologique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, on vous met en relation téléphonique avec des psychologues cliniciens.
Vivre le pendant, se préparer à l’après
Dans certains cas, changer sa façon de travailler et de vivre n’est pas suffisant pour stopper le trouble. Dans ces cas-là, un arrêt de travail se veut être une solution nécessaire. Le médecin qui va s’occuper de fournir l’arrêt en question va coordonner sa prise en charge.
L’intervention d’un psychologue ou d’un psychiatre peut être demandée, ainsi que des traitements médicamenteux. De multiples solutions existent aujourd’hui pour permettre de vous remettre sur pied. L’intervention d’un médecin reste cependant obligatoire.
La sophrologie peut également être considérée comme un outil vous permettant de lutter contre l’épuisement professionnel. Cette méthode offre des techniques vous permettant de prendre davantage conscience de votre corps et donc de vos problèmes afin de prévenir et d’identifier les tensions liées au burn-out.
D’autres solutions existent tel que le « Centre du burn-out ». Réservé aux professionnels de santé, ce centre organise des consultations afin de faire un bilan de votre état et de vous indiquer les premières mesures à prendre afin d’aller de l’avant face à ce phénomène.
Anticiper les conséquences financières du burn-out
Il est primordial d’avoir une bonne couverture prévoyance en cas d’incapacité à exercer, temporaire ou définitive. Les prestations de votre régime obligatoire sont insuffisantes et ne vous permettront pas de couvrir votre niveau de vie ni celui de vos proches.
Si beaucoup de praticiens sont sensibilisés et souscrivent une prévoyance complémentaire, peu vérifient la bonne couverture du burn-out sur leur contrat. Soyez vigilant à la façon dont vous êtes couvert, notamment en cas d’invalidité. Il s’agit d’un enjeu financier majeur : ne rajoutez pas la précarité financière aux conséquences déjà lourdes d’un burn-out.
⚠️ Sachant que le burn-out est la première cause d’invalidité chez les médecins (45,69 % – source CARMF 2021), choisissez une prévoyance qui couvre les affections psychiques.
Avec l’assurance prévoyance Branchet, vous êtes couvert en cas de perte partielle ou totale de capacité à exercer pour cause de burn-out. Vous êtes également accompagné par un médecin conseil de votre spécialité et vous pouvez opter pour un contrat entièrement sur-mesure pour vous permettre de vous focaliser au mieux sur la résolution de vos problèmes.
Il est évidemment possible de rebondir après un burn-out, mais il ne faut pas attendre le point de rupture : prévenir des premiers signes d’apparitions des symptômes et se faire aider au plus vite est le moyen le plus efficace pour rapidement aller de l’avant et en finir avec ce phénomène. En cas de difficulté, contactez notre assistance.
Dernière mise à jour le 20 février 2023